Vous êtes bien décidés à ne pas laisser dormir vos économies et à faire fructifier votre argent en faisant un placement financier. Il existe de nombreux moyens d’épargne pour se constituer un capital, mais ne foncez pas tête baissée et gardez à l’esprit qu’un patrimoine bien géré doit être équilibré.
Choisir le bon investissement
Vous voilà devant le choix difficile du support d’investissement. La sélection de la meilleure solution dépend de plusieurs critères. Elle dépend en premier lieu de votre situation personnelle et de vos objectifs. Certains produits sont axés sur l’investissement à court terme tandis que d’autres constituent de bons supports pour épargner sur le long terme et préparer sa retraite. Le montant des sommes à investir doit aussi être déterminant. Enfin, le choix du support sera différent si vous souhaitez placer la plus grande partie des sommes à investir ou si vous êtes à la recherche d’un placement de diversification.
L’assurance-vie
Un contrat d’assurance-vie garantit, en contrepartie du paiement de primes, le versement d’un capital ou d’une rente en cas de réalisation d’un risque donné : le décès ou la survie de l’assuré.
La souscription d’un contrat d’assurance-vie permet :
– de se constituer progressivement un capital, via des versements réguliers ;
– de faire fructifier l’épargne déjà constituée dans un cadre fiscal avantageux.
L’assurance-vie est aussi un support de placement à privilégier si l’on est à la recherche d’une source de revenus complémentaires, notamment en vue de la retraite.
Deux solutions sont possibles :
– Plutôt que de récupérer l’épargne de l’assurance-vie sous forme de capital, il est possible d’opter pour le versement d’une rente viagère et garantir, ainsi, des revenus réguliers jusqu’à la fin de la vie.
– Il est également possible de mettre en place des rachats programmés. Cela consiste à retirer une partie de l’épargne avec des montants et une périodicité fixés à l’avance de manière à s’assurer le versement de revenus réguliers jusqu’à extinction du capital.
A savoir également que, dans le cadre de l’assurance-vie, le capital ou la rente versée au bénéficiaire lors du décès de l’assuré n’entre pas dans la succession de ce dernier.
Il existe 2 types de support au sein d’un contrat d’assurance-vie : le fonds en euros et les unités de comptes. En principe, la répartition entre ces 2 types de supports est fonction des objectifs, de l’âge du souscripteur, de son profil de risque… Cette répartition peut être modifiée à tout moment en faisant un arbitrage.
Enfin, comme évoqué plus haut, les sommes placées sur le contrat d’assurance vie ne sont pas bloquées : effectuer des rachats partiels du capital suivant ses besoins est possible (les rachats sont, toutefois, soumis à prélèvements sociaux et imposition selon l’ancienneté du contrat).
Bien que fiscalement avantageuse, l’assurance-vie est soumise à des frais de gestion et à une fiscalité en cas de retrait avant 8 ans. De plus, les unités de compte présentent un risque de perte en capital.
PEA
Par-delà l’assurance vie, le Plan d’Épargne en Actions (PEA) demeure une porte d’entrée privilégiée vers les marchés financiers. Véritable écrin fiscal, il permet de bâtir un portefeuille d’actions tout en bénéficiant d’une fiscalité allégée.
Dans son cadre protecteur, les plus-values et les dividendes croissent à l’abri de l’impôt tant qu’ils restent investis. Après cinq ans de détention, les gains sont exonérés d’impôt sur le revenu et ne supportent que les prélèvements sociaux, actuellement fixés à 17,2 %. Quant à ceux qui envisagent une sortie en rente viagère après huit ans, celle-ci se fait exonérée d’impôt sur le revenu, mais reste soumise aux prélèvements sociaux sur une fraction de la rente.
Le PEA impose cependant ses règles : un seul PEA par personne, un plafond de versement désormais fixé à 225 000 €, incluant le PEA classique et le PEA-PME si détenus conjointement. Il exige également une durée minimale de détention de cinq ans pour profiter pleinement de ses avantages fiscaux. Néanmoins, il offre une certaine souplesse : il peut être transféré d’un établissement à un autre, suivant les besoins et stratégies de chacun, sans perdre son antériorité fiscale.
Comme toute aventure boursière, le PEA expose aux fluctuations des marchés. Le capital peut varier, se valoriser ou s’effriter au gré des cycles économiques. Il s’adresse donc aux investisseurs capables de voir loin, prêts à accepter les mouvements parfois capricieux de la bourse pour, à terme, en récolter les fruits.
Avec son horizon de long terme et ses atouts fiscaux renforcés, le PEA demeure un compagnon de route idéal pour diversifier son patrimoine et viser une rentabilité supérieure aux placements sans risque. Un investissement à la croisée du temps et des opportunités.
Investir dans un PEA expose au risque de fluctuation des marchés boursiers. Les pertes en capital sont possibles, surtout à court terme.
Les parts de SCPI
Les SCPI, ou Sociétés Civiles de Placement Immobilier, offrent un accès facilité au marché immobilier en permettant d’investir indirectement dans un patrimoine collectif. Elles acquièrent, détiennent et gèrent des biens immobiliers pour le compte de leurs associés, qui bénéficient ainsi des avantages de l’immobilier sans en supporter les contraintes de gestion. Ce mode d’investissement, connu sous le nom de « pierre papier », combine la solidité de la pierre avec la flexibilité d’un placement financier.
Ce placement se distingue par plusieurs atouts : un cadre fiscal optimisé selon la typologie de SCPI, une mutualisation des risques grâce à la diversification des actifs et une accessibilité accrue avec une mise de fonds réduite. Il permet également de percevoir des revenus potentiels sans gestion locative directe.
Il existe trois grandes catégories de SCPI, adaptées à différents objectifs patrimoniaux. Les SCPI de rendement sont conçues pour générer des revenus réguliers à travers la perception de loyers issus d’un parc immobilier diversifié, principalement composé de bureaux, commerces et entrepôts. Ces revenus sont soumis au régime des revenus fonciers et aux prélèvements sociaux. Les SCPI de capitalisation ne versent pas de revenus immédiats mais visent une plus-value à long terme en investissant dans des biens immobiliers à fort potentiel d’appréciation. Ce modèle privilégie la valorisation progressive du capital. Enfin, les SCPI fiscales intègrent des dispositifs spécifiques tels que la loi Denormandie ou Malraux, et permettent de bénéficier d’avantages fiscaux en contrepartie d’un engagement de détention et de location sur une période définie.
Si la rentabilité des SCPI peut s’avérer attrayante, ce type d’investissement doit s’envisager sur le long terme. La détention prolongée favorise l’optimisation du rendement et la gestion du cadre fiscal, notamment en cas d’acquisition à crédit, où les revenus générés peuvent contribuer au remboursement de l’emprunt.
Avec sa structure accessible et son absence de gestion contraignante, la SCPI constitue une solution idéale pour investir dans l’immobilier tout en profitant d’une diversification et d’une mutualisation des risques, au service d’une stratégie patrimoniale efficace et équilibrée.
Les SCPI sont sensibles aux fluctuations du marché immobilier. Elles peuvent aussi être peu liquides, rendant la revente des parts plus difficile.
Faire un placement financier dans l’art
Contrairement aux idées reçues, l’art est accessible à tous, quelle que soit la somme que vous souhaitez investir. Un placement financier dans ce domaine peut être très rentable grâce notamment au régime fiscal propre aux œuvres artistiques. Prudence toutefois, l’art doit rester un placement de diversification, car investir dans le domaine peut être risqué. Amateur ou profane ont tout intérêt à chercher conseil et à suivre avec soin l’évolution du marché de l’art.
Investir dans l’art comporte plusieurs risques, notamment l’illiquidité des œuvres, qui peuvent être difficiles à revendre rapidement, la volatilité des prix influencés par les tendances du marché et la notoriété des artistes, les frais élevés liés à l’acquisition, la conservation, l’assurance, et la vente, ainsi que le risque d’acquérir des œuvres falsifiées ou de provenance douteuse. Il est donc crucial de bien s’informer et de diversifier ses investissements pour minimiser ces risques.
Faire un placement financier dans l’immobilier commercial avec une SCPI
Si vous souhaitez investir dans l’immobilier tout en évitant les corvées de gestion qui accompagnent la mise en location d’un appartement ou d’une maison, les SCPI sont faites pour vous ! Les sociétés civiles de placement immobilier, ou SCPI, peuvent assurer pour ses investisseurs la gestion de la location de locaux commerciaux et d’entreprise. Un placement financier à déconseiller aux investisseurs frileux, car si le rendement peut être attractif, il reste dépendant des variations du marché de l’immobilier.
Les SCPI sont sensibles aux fluctuations du marché immobilier. Elles peuvent aussi être peu liquides, rendant la revente des parts plus difficile.
PEA et contrat de capitalisation
Le plan d’épargne en actions, ou PEA, permet d’investir dans les actions européennes avec une prise de risque calculée. Lorsque le plan d’épargne en actions est logé au sein d’un contrat de capitalisation on parle de PEA de capitalisation, ou PEA assurance. Le PEA de capitalisation a forgé sa réputation sur les avantages fiscaux qu’il offre et qui en font un bon produit de placement sur le long terme.
Investir dans des contrats de capitalisation comporte des risques, notamment le risque de marché lié aux fluctuations des actifs sous-jacents, qui peuvent affecter la valeur du contrat. De plus, la fiscalité avantageuse peut évoluer, ce qui pourrait réduire les bénéfices attendus. Les frais de gestion, d’entrée et de sortie peuvent également diminuer la rentabilité de l’investissement. Enfin, bien que ce type de placement offre une certaine liquidité, des pénalités peuvent s’appliquer en cas de rachat anticipé, impactant négativement les gains.
Avant de vous lancer
Avant de vous lancer dans le placement de votre choix, renseignez vous, étudiez les différents contrats, portez attention au montant des frais qui s’y attachent et n’hésitez pas à vous faire conseiller pour mettre en œuvre une stratégie patrimoniale efficace.
Avant de vous engager dans un placement financier, il est crucial de comprendre les risques associés :
- Volatilité du marché : Les fluctuations des marchés financiers peuvent entraîner des pertes en capital.
- Risque de liquidité : Certains placements peuvent être difficiles à revendre rapidement sans subir une perte.
- Rendements non garantis : Les performances passées ne préjugent pas des performances futures, et les rendements peuvent être inférieurs aux attentes.
- Frais et charges : Certains placements impliquent des frais de gestion ou d’entrée qui peuvent réduire les gains nets.